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4 Questions à « Across The Blocks », le tour du monde des Smart Cities

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Association du double diplôme Sciences Po - HEC

04.16.2021

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Le Cercle Sciences Po - HEC Paris reçoit le jeudi 22 avril les deux fondateurs d’ « Across The Blocks », Dimitri KREMP et Benoît GUFFLET, deux jeunes Alumni partis faire un tour du monde des Smart Cities en 2020. 

♦️  Inscrivez-vous ici pour assister à la conférence ♦️ 


Pourriez-vous décrire rapidement votre projet et ce qui vous a poussés à vous lancer dans cette aventure ?

 Dim : L’idée de nous lancer en binôme dans l’aventure Across the Blocks nous est venue lors d’un voyage touristique au Mexique. Environ un mois après ce voyage, nous nous sommes assis autour d’un burrito près de Sciences Po et nous avons pris la décision de nous jeter à l’eau ! A la base, le projet avait été pensé comme une learning expedition : un voyage d’études sur le thème de la smart city, sponsorisé par Wavestone et Bouygues Immobilier. Notre objectif initial était de pouvoir vivre une aventure assez unique tout en travaillant avec des entreprises  sur un sujet technologique actuel. Nous sommes donc partis étudier 7 Smart Cities dans le monde afin de mieux comprendre comment la technologie s’y déploie, ses promesses et ses limites, et ainsi nous forger notre propre opinion. 

Concrètement, nous avons travaillé avec les sponsors pour leur fournir une veille de terrain. Nous poursuivons aujourd’hui ce partenariat en partageant publiquement l’expertise accumulée dans le rapport que nous venons de sortir, et en accompagnant des acteurs privés et des municipalités sur leurs interrogations concernant la smart city. Finalement, ce projet s’est apparenté à une aventure entrepreneuriale plus qu’à une expédition étudiante. La prochaine étape est la sortie de la version anglaise du rapport.

 

En partant, vous n’aviez sans doute pas envisagé qu’une pandémie sans précédent pourrait affecter votre voyage ? 

 Ben : Hasard ou destin, j’ai appris l’existence du Covid en lisant le journal le jour du grand départ, dans l’avion qui nous menait à notre première destination : Rio de Janeiro. Mais sur le moment, tout cela semblait bien lointain, et pas très inquiétant. Finalement, la pandémie a bien-sûr affecté notre périple puisque nous étions censés voyager dans 9 villes du 15 janvier au 30 juin 2021 : Rio de Janeiro, Medellin, Toronto, Singapour, Jakarta, Tel Aviv, Stockholm, Tallinn, puis Helsinki. Finalement nous ne nous en sommes pas trop mal sortis, car nous n’avons manqué que 2 villes - Jakarta et Tel Aviv - alors que nous pensions mi-mars, lorsque la France s’est confinée, que la fin de notre courte aventure était annoncée. 

Nous sommes retournés en France lors de ce confinement, mais à force de persévérance et de travail avec les sponsors, nous sommes parvenus à identifier les problématiques dont les réponses nécessitaient de repartir dans les villes européennes. Nous avons donc entamé la deuxième partie de notre voyage fin septembre 2021 à Stockholm, Tallinn et Helsinki. Nous avons d’ailleurs été très chanceux : ces zones nordiques ont été relativement épargnées par la seconde vague, et nous avons donc pu mener l’étude presque comme prévue, avec des rencontres inspirantes en face à face.


"Hasard ou destin, j’ai appris l’existence du Covid en lisant le journal le jour du grand départ, dans l’avion qui nous menait à notre première destination"

 

Est-ce que la Smart City est l’avenir de la City ? Quels enseignements tirez-vous de ces 6 mois de learning expedition ?

 Dim :  Le principal enseignement a été la déconstruction des fantasmes qui sont typiquement associés à la smart city. Nous avons défini la smart city comme l’utilisation de la donnée pour transformer la ville et améliorer la vie des citadins. Il y a donc deux dimensions : transformer la ville, soit optimiser les services urbains ; et intégrer les citadins, c’est-à-dire participer à la fabrique de la ville par le digital (avec les applications de crowdsourcing, de budget participatifs, etc). Pour chacune de ces composantes, nous avons donc associé un mythe que nous avons tenté de déconstruire. Par exemple, la smart city est souvent perçue comme une “Data City”, une ville avec des objets connectés partout qui permettent de transformer radicalement la façon dont la ville fonctionne. Mais on a observé que, pour le moment, les projets ne sont qu’au stade de l’expérimentation, de l’apprentissage, et n’atteignent pas encore le potentiel maximal d’utilisation des données. Pour le citadin, le mythe associé est celui du “Smart Citizen” à l’enthousiasme béat vis-à-vis du partage et de l’utilisation de ses données au profit d’une meilleure expérience urbaine. Seulement, les citadins sont en réalité bien plus méfiants, et ont encore beaucoup à apprendre pour maîtriser ces enjeux. Ainsi, nous en sommes arrivés à la conclusion que les Smart Cities sont avant tout des “Learning Cities” :  des villes qui expérimentent, testent, échouent, réussissent, mais surtout des villes qui apprennent.


"Nous en sommes arrivés à la conclusion que les Smart Cities sont avant tout des “Learning Cities” :  des villes qui expérimentent, testent, échouent, réussissent, mais surtout des villes qui apprennent."

 

Y a-t-il une anecdote en particulier qui vous a marquée lors de ces 6 mois à travers le monde ? 

 Dim : Il est difficile de trouver une anecdote spécifique dans un voyage qui était déjà assez hors du commun, et qui en plus a subi de plein fouet la crise sanitaire. Je repense tout-de-même à une anecdote cocasse: nous venions d’arriver à Toronto, après quelques heures d’escale à Cancun où nous avions pu profiter de la plage. Un changement pour le moins radical entre la plage mexicaine et la tempête de neige dans laquelle nous sommes tombés au Canada… toujours vêtus de nos shorts !

 Ben : Et moi je me souviens d’une rencontre qui m’a marqué parce que de celle-ci sont nées les grandes conclusions de notre rapport. Nous interrogions le Directeur de la stratégie Smart City de Stockholm, ville qui avait récemment reçu le prix de la “World Best Smart City” lors du Smart City Expo World Congress (à Barcelone). Et de but en blanc, il nous a annoncé que Stockholm était encore loin d’être une Smart City : elle est encore en phase d’apprentissage. C’est ce jour-là que le titre du rapport est né : “Learning Cities”.

 

Venez échanger avec Dimitri et Benoît le jeudi 22 avril prochain à 18h30, un événement gratuit et ouvert à tous ! 

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Découvrez le rapport de ces deux aventuriers regroupant leurs conclusions sur la Smart City 

Visionnez leur récente interview sur BFMTV

Retrouver leur intervention au Sustainable Paris Forum



Propos recueillis par Laureen Calcat

le 11 avril 2021



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