« L’exception culturelle, ce n’est pas l’exception sanitaire » a déclaré Jean Castex le 10 décembre dernier, en annonçant le report de la réouverture des lieux culturels, initialement prévue le 15 décembre, au 7 janvier. Cette date n'est plus, non plus, à l'ordre du jour, a annoncé Gabriel Attal le 1er janvier, en reportant à nouveau la réouverture, sans préciser cette fois de nouvelle date.
Secteur particulièrement touché par la crise sanitaire, le monde du spectacle ne voit pas le bout du tunnel. S'il a déployé des trésors d'inventivité pour s'adapter et proposer de la « matière » culturelle en accès libre depuis chaque foyer, les professionnels du secteur dénoncent le manque d'accompagnement par des politiques publiques à la mesure du désastre subi.
La politique culturelle en France est un modèle atypique de financement et d’accompagnement des artistes et auteurs. Touche-t-on aux limites de ce système ? Au contraire, va-t-il permettre aux professionnels de la culture de tenir et de rebondir plus vite que leurs voisins ? La crise sanitaire est-elle l’occasion de revenir aux sources du projet de l’exception culturelle française, fondée sur la démocratisation et la décentralisation ?
Nous en discuterons avec nos invités :
- Laurence Engel, Présidente de la Bibliothèque Nationale de France (BNF)
- Jean-Philippe Thiellay, Président du Centre National de la Musique (CNM)
Conférence animée par Françoise Benhamou, économiste et professeure à l'Université Paris XIII et Sciences Po, introduction par Bernard El Ghoul, Délégué général de Sciences Po Alumni.