Ⓒ Christine Valentin

Retour sur le voyage annuel du Cercle franco-britannique au Lake District

Ses membres l’attendaient avec impatience : deux fois reporté pour cause de COVID (on savait ce virus quelque peu contrariant…), le premier voyage annuel du Cercle franco-britannique créé en 2019 a enfin pu s’organiser dans le sublime parc national du Lake District du 6 au 10 octobre derniers. 

L’occasion d’effectuer un séjour très original et franchement inoubliable dans la patrie de nombreux poètes romantiques anglais, dont William Wordsworth (1770-1850) , parmi les « Lakistes », était une des figures les plus éminentes. 

Une vingtaine d’entre nous prit le vol Air France 1168 pour Manchester, une liaison opérée par notre compagnie nationale depuis 70 ans. Et dès notre arrivée dans l’ancien berceau de la révolution industrielle, qui jouit d’une véritable métamorphose associée à l’action de son maire travailliste Andy Burnham, nous avons rejoint une dizaine de camarades à bord du TransPennine Express pour Penrith. 

Notre premier diner de retrouvailles eut la particularité d’être froid et aux chandelles en raison…d’une coupure de courant! 

Chemins escarpés, torrents, ruisseaux et arcs en ciel

Vendredi, nous entamions le premier de nos trois jours de marche, de Pooley Bridge à Patterdale  sous un ciel globalement voilé mais régulièrement agrémenté d’éclaircies sporadiques.

Sans tarder, les premiers chemins caillouteux laissèrent luire la beauté du lac d’Ullswater, que nous avons longé pendant une quinzaine de kilomètres.Les fortes pluies des jours précédents ne furent pas bien absorbées par une terre encore trop sèche, ce qui créa par moments des torrents franchis courageusement par nos marcheurs. Ⓒ Yongmei Kimmel Ⓒ Olivier Marty

Ragaillardis par une bonne nuit de sommeil dans nos « bed and breakfasts » respectifs dûment choisis parnotre tour opérateur, Open Road Open Skies, nous continuâmes notre périple sur un chemin bien plus escarpé reliant Patterdale à Grasmere, où vécut Wordsworth dans son cher Dave Cottage .  

Le point culminant du voyage, à 660 mètres, posa le cadre de notre déjeuner champêtre, tandis que certains d’entre nous préféraient visiter à pas de sénateurs la ville d’arrivée. Le diner indien fut l’occasion de célébrer l’anniversaire de Claire ! Ⓒ Jean-Alain Rault et Ⓒ Yongmei Kimmel  

“And then my heart with pleasure fills, and dances with the daffodils”

Ruisseaux, pluies, vents, fatigues, et incidents mineurs n’entamèrent pas notre cohésion et notre bonne humeur : c’est naturellement que Renaud vint à la rescousse de Danielle, que Bernard livra à la concupiscence publique l’assurance de son pas et que l’on s’émerveilla du sens de l’équilibre de Yongmei, dont l’aide fut précieuse tout au long du séjour. 

Le samedi soir, au cours d’un diner espagnol de tapas très attendu, certains eurent la chance d’entendre Jean-Alain réciter le célèbre poème des « daffodils ».

Le troisième jour de marche nous conduit de Grasmere à Ambleside et fut l’occasion de longer le lac de Windermere . Ⓒ Olivier Marty 

A l’arrivée, les dames (et quelques hommes) s’adonnèrent au shopping, d’autres dégustèrent des scones  tandis que les plus curieux allèrent tout simplement à la rencontre des habitants de Kendal et de leur château historique. Le quatrième diner britannique, agrémenté de nombreux burgers, de « toffee puddings » et de quelques bières, fut déjà l’occasion de dire au revoir à ceux repartant pour Londres dès l’aube.  

Trois jours dans un écrin de la campagne anglaise, inscrit au patrimoine de l’UNESCO, c’est peu…et en même temps beaucoup. La coupure radicale avec l’environnement citadin, l’introspection personnelle, l’accueil chaleureux d’une société éloignée des affres de la vie politique fournirent autant de moments d’évasion et de nombreux souvenirs. Déjà, les attentes se tournent vers notre prochain voyage – et c’est la majestueuse Ecosse, longtemps amie de la France, qui semble recueillir le plus de suffrages !

Ⓒ Yongmei Kimmel et Ⓒ Jean-Alain Rault 

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Olivier Marty
Président du Cercle franco-britannique