Compte-rendu de la dégustation du 24 octobre 2018 - “Château Edmus (Saint Emilion Grand Cru) : une aventure entrepreneuriale”
Compte-rendu de la dégustation
“Château Edmus (Saint Emilion Grand Cru) : une aventure entrepreneuriale”
ACOFI
58 bis, rue La Boétie - 75008 Paris
Mercredi 24 octobre 2018 à 19h00
Laissant de côté une carrière bien remplie dans le domaine des assurances, notre camarade Eric Rémus a acquis avec son associé Philip Edmundson, voilà une dizaine d’années, quelques hectares dans les appellations Saint Emilion et Saint Emilion Grand Cru. Château Edmus était né.
C’est le début d’une belle histoire, qu’Eric est venu nous raconter en cette soirée de fin octobre, alors que venaient de s’achever les vendanges du nouveau millésime. L’histoire d’un vin qui s’affirme, qui s’affine, qui gagne en personnalité et en reconnaissance grâce au travail de fond mené de la vigne au chai et du chai vers les tables des amateurs. Une histoire d’entrepreneurs, avec ses exigences, ses aléas, et ses rencontres, comme celle avec Frédéric Massie, Associé de Derenoncourt Consultants, qui accompagne le projet depuis l’origine, et qui nous a fait l’amitié de co-animer la soirée.
Trois références furent plus particulièrement mises en avant.
Pour commencer, Les Portes du Château Edmus, en 2014. Médaille d’Or au concours de Bordeaux en 2015, ce cru est une fine expression du merlot, largement majoritaire sur des vignes d’environ 40 ans. Au terme d’une année entre deux, un beau début d’automne a permis de mûrir les raisins au moment opportun, dans un cycle végétatif long. On n’est pas ici dans l’explosion mais l’équilibre, entre gourmandise et fraîcheur. Et l’on sait que les millésimes de ce type ne sont pas ceux qui donnent les vins les moins intéressants, loin s’en faut. La preuve ici, avec des fruits noirs qui restent fluides, pour déguster maintenant, mais qui restent parfaitement armés pour répondre aux attentes de ceux qui souhaiteraient pousser un peu le vieillissement.
La suite nous conduit auprès du « grand frère », Château Edmus, aussi en 2014, et donc avec le même effet millésime. Récoltés avec un petit surcroît de maturité, sur un terroir en Grand Cru, les grains ont offert ici une expression plus intense (cassis, prune…), avec un degré alcoolique très légèrement plus élevé. L’élevage intégralement en barriques, pour moitié neuves, structure le vin par son boisé et en ajoutant des notes plus torréfiées. L’ensemble reste souple et frais, taillé pour une garde de 10 ans ou plus.
En conclusion, le Château Edmus 2009. Le millésime, avec un été très ensoleillé, fait partie de ceux qui ont marqué le bordelais en ce début de XXIème siècle. L’occasion nous est donnée ici de le découvrir à bientôt 10 ans. Les tanins se sont fondus, les fruits noirs demeurent présents avec une puissance plus marquée que pour le 2014, mais déjà assagie. Les amateurs de vins encore un peu sur leur jeunesse trouveront ici une bouteille qui arrive à une première maturité. Ceux de vins plus vieux n’hésiteront pas à encaver encore pour suivre les évolutions d’ici quelques années.
Un cocktail à suivre fut l’occasion de compléter la verticale de manière conviviale avec l’ensemble de nos camarades, visiblement séduits.
Les vins dégustés
Saint Emilion, Les Portes du Château Edmus, 2014
Saint Emilion Grand Cru, Château Edmus, 2014
Saint Emilion Grand Cru, Château Edmus, 2009
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