Le livre

L'autrice

Rozenn Triolaire (photo LinkedIn)

Titulaire d’une Maîtrise en Science de Gestion obtenue à l’Université Paris IX Dauphine, Rozenn Triolaire est diplômée du DESS études de marché et stratégie marketing de Sciences Po Paris, qu’elle a obtenu en 2000. Depuis cette même année, elle a occupé des fonctions de marketing puis de direction au sein de diverses entités du Groupe Nestlé.

Pente Douce est son premier roman.

Présentation du roman par la maison d'édition

Elsa, la quarantaine passée, jongle entre ses enfants, la pression toxique de sa manager et son couple qu’elle voit se déliter impuissante. Romain, tout juste sorti de l’adolescence, a sombré dans le mutisme à la suite d’un accident qui l’a rendu paraplégique.

L’une se réfugie dans les livres et l’autre dans les jeux vidéo.

Une rencontre, par l’intermédiaire d’une boîte à livres pour Elsa, et sur des skis pour Romain, leur permettra-t-elle à chacun de stimuler des sens endormis et de trouver un nouveau rebond ?

Deux extraits choisis par Sylvaine

Il descend la rue déserte, la pente douce aidant, et se dirige vers le petit square qui abrite un terrain de basket généralement à l'abandon. Il sort son ballon du sac de toile dans lequel il l'a caché, fait deux-trois tours de roues pour se positionner et vise. Panier. Soulagement.

Le Comité de Direction est là au complet, avec Greta, la Directrice des Ressources humaines. Celle-ci a déjà débuté sa réunion, à neuf heures pétantes. La diapositive projetée à l'écran annonce « comment lutter contre le désengagement des talents - Natura marque employeur ». Tout un programme qu'Elsa considère d'un air sceptique vu que l'entité compte déjà vingt-sept départs depuis le début de l'année. La voix de Greta résonne lointaine tandis que ses pensées s'égarent déjà. Elle pense au livre qu'elle a laissé dans la cabine. Par qui sera-t-il récupéré ? Le saura-t-elle un jour ? Probablement pas. Elle essaye de contenir toute l'émotion liée à cette attente.

L'avis de Sylvaine

Un joli roman bien dans l’air du temps où nous suivons plusieurs personnages.

Elsa, quadragénaire très active, jongle entre d’une part un métier très prenant où elle doit gérer une manager tyrannique en plus de ses dossiers, et d’autre part une vie familiale avec trois enfants (Léa, Margot et Eliot) et un conjoint assez peu empathique qui s’énerve puis s’éclipse à la moindre difficulté.

Le second protagoniste est Romain, jeune homme handicapé suite à un accident de plongeon, dont nous suivons la reconstruction au fil des pages et qui vit avec sa sœur Camille et leurs parents qui, eux aussi, forment un couple en déliquescence.

La force de la littérature... et plus encore !

Elsa trouve dans la littérature la force qui lui permet de faire face à ses multiples obligations sans tomber dans un burn-out ; et c’est ainsi qu’une boite à livres va être le catalyseur qui favorisera sa rencontre avec deux des personnages et lui permettra de donner un nouvel élan et un nouveau tournant à sa vie.

Romain quant à lui va découvrir le handiski grâce à une charmante monitrice, Marion, qui lui redonnera le goût d’avancer dans la vie.

L’action se déroule pendant une année scolaire environ.

Un roman qui se dévore

L’écriture de Rozenn Triolaire est fluide et facile à lire et l’on referme le livre à regret car on s’attache aux personnages et on aimerait bien savoir ce que la vie va leur réserver.

Pourquoi ce livre devrait plaire aux Alumni de Sciences Po 

C’est un bouquet de fraicheur qui fait du bien et met de bonne humeur, bref un agréable moment de détente. Comme son personnage Elsa, l’auteur semble férue de littérature et nous donne des idées de lecture par des allusions exemptes de pédanterie.