Masterclass "Le commun de l'humain", avec l'artiste Gaëlle Choisne
À l’occasion de cette deuxième édition du cycle de conférence « Dans l’œil des artistes » dont le thème est « Le commun de l’humain », Jean de Loisy, commissaire d’expositions, invite l’artiste Gaëlle Choisne à aborder ce sujet à travers son travail et son mode de créativité. Ils seront accompagnés de Frédéric Gros, philosophe, professeur des Universités à Sciences Po et chercheur au CEVIPOF, qui apportera un éclairage philosophique sur ce débat.
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon et de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Amsterdam, Gaëlle Choisne est plasticienne, photographe et sculptrice.
Née en Normandie d’un père français et d’une mère haïtienne, sa double culture et son métissage sont des éléments prégnants dans sa pratique artistique qui a souvent interrogé les héritages du colonialisme et plus globalement la question des dominations. Sensible aux enjeux contemporains, outre les vestiges de l’histoire coloniale, le travail de Gaëlle Choisne rend compte de la complexité du monde, de son désordre politique et culturel, de la surexploitation de la nature et de ses ressources.
Elle aime entrecroiser les disciplines intellectuelles et artistiques (chant, musique, sculpture, vidéos, débat et rites vaudous…) et développe des installations mêlant la sculpture et la photographie, à travers lesquelles elle évoque le déplacement, l’architecture, l’organique, la matière et le déchet. Elle initie des projets orientés vers l’utilisation de matériaux de récupération et l’élaboration de méthodes d’urbanisme engagées. Ils sont le plus souvent conçus comme des écosystèmes de partage et de collaboration, des poches de « résistance » où se créent de nouveaux possibles.
Gaëlle Choisne est aussi engagée auprès de diverses institutions privées et publiques, pour lesquelles elle mène des projets alternatifs. Elle organise notamment des ateliers de création plastique avec des écoliers et des résidents de Port-au-Prince à Haïti.
Ses œuvres/installations (parmi lesquelles Cric Crac, Temple of Love, Défixion, Monument aux Vivant(e)s – CHOC) ont été exposées dans de nombreuses institutions, et elle a également participé à de nombreuses biennales et triennales.
Elle a été artiste en résidence à la prestigieuse Rijksakademie de Amsterdam de 2017 à 2018 et lauréate, en 2021, du Prix A.W.A.R.E. dans la catégorie « artiste émergente », organisé par l’association Archives of Women Artists, Research and Exhibitions dont le but est de réhabiliter les artistes femmes sous-représentées dans l’histoire de l’art, les expositions et les collections de musées.
Etudiant