Le management des maisons d'opéra
Institutions culturelles de premier plan, les maisons d'opéra sont aussi des « entreprises » à part entière. L'art lyrique, parfois qualifié d' « art total », est également le plus coûteux des arts vivants. Des ambitions et des contraintes qui obligent les maisons d'opéra à trouver de nouvelles ressources et à inventer des formes originales de management.
Part des subventions publiques et développement des ressources propres, enjeux de programmation et nombre de levers de rideaux, politique tarifaire et taux de remplissage, nouveaux modes de diffusion et renouvellement des publics… Tels sont les enjeux auxquels sont confrontés les dirigeants des grandes maisons d'opéra en France, et qui les amènent à définir un modèle économique et un mode de fonctionnement spécifiques.
Quelles sont les perspectives pour ces maisons d'opéra, lorsque la croissance potentielle des recettes de billetterie est présentée comme très limitée et que les finances publiques sont dans l'état que l'on sait en France ?
La culture, qui relève de la notion de service public au même titre que l'enseignement ou la santé, fait partie de l'ADN des Sciences Po. Quel rôle peut avoir un Sciences Po dans ce type de structures, un rôle souvent à mi-chemin entre coordination artistique et management ?
Nos deux intervenants, Jean-Philippe Thiellay, Directeur Général Adjoint de l'Opéra National de Paris (Promo 1992), et Olivier Lombardie (Promo 1986), Administrateur Général de l'Opéra National de Bordeaux, nous parleront de leur expérience (ils ont tous deux exercé différentes fonctions dans le monde de la fonction publique pour l'un, et de la culture et des médias pour l'autre) et confronteront leur vision des enjeux de la gestion d'une maison d'opéra, à Paris et en région.