Compte-rendu de la conférence : Le pari de Railcoop, à l'heure de l'ouverture du marché ferroviaire français
Nicolas Debaisieux, Directeur général de Railcoop, a été, le 13 octobre dernier, l'invité de la section régionale Auvergne Rhône Alpes des Sciences po alumni.
Ce en partenariat avec l'association Orbimob, organisatrice des Journées des mobilités territoriales de Clermont-Auvergne-Massif central.
La France dans le cadre de directives et règlements européens a ouvert à son tour son réseau ferroviaire à de nouveaux opérateurs.
Railcoop, première entreprise ferroviaire sous statut coopératif en France, a été créée fin 2019, portée par la société civile et des collectivités territoriales.
Pour Nicolas Debaisieux, dans le contexte de l'ouverture totale du marché ferroviaire, Railcoop entend renforcer l'usage du rail sur les territoires et développer de nouveaux marchés, complémentaires des services existants, tant pour les voyageurs que pour les marchandises. Et ce pour contribuer notamment à la transition écologique.
Railcoop est d'ores et déjà opérateur de fret en Occitanie mais espère aussi pouvoir lancer bientôt de nouvelles liaisons voyageurs, et notamment rouvrir la liaison Lyon-Bordeaux, abandonnée par la SNCF en 2016.
Comme l'a expliqué Nicolas Debaisieux, le pari est encore loin d'être gagné du fait des difficultés règlementaires mais surtout financières, tant les investissements sont lourds en matière ferroviaire (même si la Région Auvergne-Rhône-Alpes a favorisé le rachat par Railcoop d'anciennes rames TER qui seront réadaptées pour la liaison Lyon-Bordeaux).
Mais il est un fait que les projets de Railcoop suscitent un large intérêt à travers les régions. Ce à un moment où le système ferroviaire français connaît une crise profonde après des années d' investissements considérables dans le TGV, au détriment du réseau classique et donc des circulations TER et Intercités.
Nombre de nos voisins européens ont engagé, dans le cadre des redoutables défis environnementaux et énergétiques actuels, des plans massifs de modernisation de leurs réseaux ferroviaires, hors lignes à grande vitesse (85 milliards pour l'Allemagne sur 15 ans, plus de 100 milliards pour l'Italie pour la même période). La France pour l'instant demeure très en deçà.
La remise à niveau de notre infrastructure ferroviaire est la priorité.
Mais l'ouverture du marché ferroviaire dans l'hexagone, comme on a pu le constater dans d'autres pays de l'UE, pourrait également contribuer à remettre en France les trains sur de bons rails...
Sur la photo : de gauche à droite, Patrick Oliva, Président d'Orbimob, Nicolas Debaisieux, Directeur général de Railcoop et François Pelletier, Président de la section régionale
Sciences po alumni d'Auvergne Rhône Alpes
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