L'Opéra au salon : hommage au baryton Dmitri Hvorostovsky au Met (23 Février- 1er mars 2021)
Le Met consacre cette semaine à un hommage à un de ses grands chanteurs : Dmitri Hvorostovsky, superbe baryton sibérien, mort le 22 Novembre 2017, à 55 ans, d’un cancer du cerveau après une carrière de plus de 20 ans et 180 représentations au Met où sa voix, son jeu et sa prestance en ont fait une star adorée du public.
Quelques-uns de ses plus beaux succès sont proposés dans cette sélection.
On aurait pu y ajouter Don Giovanni, Rigoletto, Rodolfo dans Don Carlo et le Prince Andrei de Guerre et Paix (Prokofiev).
Mardi 23 Février
Verdi : Il Trovatore
Sondra Radvanovsky (Leonora), Dolora Zajick (Azucena), Marcelo Álvarez (Manrico) et Dmitri Hvorostovsky (Comte de Luna), sous la baguette de Marco Armiliato. Mise en scène de David McVicar. 30 Avril 2011.
Une enfilade d’airs et de chœurs connus, un quatuor de chanteurs de premier plan (la clé du succès pour cet opéra selon Caruso), une mise en scène efficace (décor pivotant resituant l’action au temps de Goya) offrent une superbe soirée pour découvrir ou revoir ce grand classique verdien.
Mercredi 24 Février
Tchaïkovski : La Dame de Pique
Galina Gorchakova (Lisa) , Elisabeth Söderström (Comtesse), Plácido Domingo (Hermann), Dmitri Hvorostovsky (Prince Yeletsky) et Nikolai Putilin, sous la baguette de Valery Gergiev. Mise en scène d’Elijah Moshinsky. 15 Avril 1999.
Un des deux chefs d’œuvre absolus (avec Eugene Onegin) de Tchaïkovski et dans la liste de tête de l’opéra russe ! Ce drame complexe, riche et varié bénéficie ici d’une distribution magnifique.
Jeudi 25 Février
Tchaïkovski : Eugene Onegin
Renée Fleming (Tatiana), Ramón Vargas (Lenski) et Dmitri Hvorostovsky (Onegin), sous la baguette de Valery Gergiev. Mise en scène de Robert Carsen. 24 Février, 2007.
Une soirée exceptionnelle et une chimie extraordinaire (scène finale !) entre René Fleming et DH dans ce rôle phare pour lui et Valery Gergiev en grande forme. Un grand opéra, une mise en scène sobre et efficace de Robert Carsen, des chanteurs éblouissants. De l’émotion pure. A voir et à revoir.
Vendredi 26 Février
Verdi : Ernani
Angela Meade (Elvira), Marcello Giordani (Ernani), Dmitri Hvorostovsky (Don Carlo) et Ferruccio Furlanetto (D. RG de Silva), sous la baguette de Marco Armiliato. Mise en scène de Pier Luigi Samaritani. 25 Février 2012.
Une intrigue qui galope vers l’issue finale, une superbe invention mélodique, des solos inoubliables fondent le succès de cette adaptation lyrique de la pièce de Victor Hugo. Le 5ème opéra de Verdi est servi ici par des voix superbes et des costumes et décors somptueux. Une occasion rare de voir ce bel opéra insuffisamment donné.
Samedi 27 Février
Verdi : La Traviata
Natalie Dessay (Violetta Valéry), Matthew Polenzani (Alfredo Germont) et Dmitri Hvorostovsky (Giorgio Germont), sous la baguette de Fabio Luisi. Mise en scène de Willy Decker. 14 Avril 2012.
Avec ses deux partenaires masculins en grande forme vocale, Natalie Dessay joue (et chante) une Violetta déchirante dans un décor sobre et efficace.
Dimanche 28 Février
Verdi : Un Ballo in Maschera
Sondra Radvanovsky (Amélia), Kathleen Kim (Oscar), Stephanie Blythe (Ulrica), Marcelo Álvarez (Gustavo) et Dmitri Hvorostovsky (Renato), sous la baguette de Fabio Luisi. Mise en scène de David Alden. 8 Décembre 2012.
Ecrit à mi-carrière, quand Verdi pouvait s’offrir les meilleurs chanteurs, voici un de ses plus beaux opéras offrant intensité dramatique et opéra bouffe. Des interprétations superbes, des airs mémorables (duo d’amour extraordinaire), un vrai plaisir.
Lundi 1er Mars
Verdi : Il Trovatore
Anna Netrebko (Leonora), Dolora Zajick (Azucena), Yonghoon Lee (Manrico) et Dmitri Hvorostovsky (Comte de Luna), sous la baguette de Marco Armiliato. Mise en scène de David McVicar. 3 Octobre 2015.
Même chef et mise en scène que le 23 février, et une distribution brillante. Une émotion tangible pour une des dernières représentations de DH après l’annonce du cancer qui allait l’emporter. Tout le monde semble avoir conscience du moment, se surpasse, chante et joue en conséquence. Un ténor coréen rappelant Pavarotti jeune (Di quella pira), et une Netrebko simplement extraordinaire au dernier acte. Un public en délire, une énorme ovation et les roses blanches hommage de l’orchestre !
CLIQUEZ ICI POUR (RE)VOIR LES REPRÉSENTATIONS
Bonnes soirées lyriques,
Jean-François Bourdeaux
Président du Club Opéra
Galerie d'images1
Commentaires0
Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire
Articles suggérés