La fille du régiment
Nous nous retrouvons samedi 16 novembre 2024 à l’Opéra Bastille à 19h30 pour retrouver, dans la légendaire mise en scène de Laurent Pelly et après douze ans d’absence à l’ONP, un opéra-comique, en français, drôle et tendre, plein de verve mélodique et de bel canto, de Gaetano Donizetti (1797- 1848), la figure de proue de l’opéra italien du début du XIXè siècle entre Bellini (1835) et Verdi (Nabucco 1842).
Gaetano Donizetti
Né à Bergame le 29 novembre 1797, cinquième enfant d’une famille sans traditions musicales, il est admis à 9 ans dans la première promotion des Lezioni caritatevoli di musica créées par Simone Mayr pour éduquer à la musique douze jeunes gens de familles pauvres. Compositeur acclamé, qui a apporté à la musique italienne la science de l’harmonie et l’attention à l’orchestration de son Allemagne (Bavière) natale, Mayr est un personnage central dans la vie bergamasque et jouera un rôle capital dans la carrière de Donizetti, celui-ci le considérera du reste toujours comme son « second père ». Mayr pousse son élève préféré à s’exercer dans tous les domaines musicaux : œuvres sacrées, pièces pour piano, quatuors à cordes et plus tard opéras. Il lui présente son premier librettiste et futur impresario, Bartolomeo Merelli, et lui transfère même des commandes.
Quatre ans après son premier opéra (Enrico di Bologna 1818), le triomphe de Zoraide di Granata (1822) à Rome promeut Donizetti à Naples où il arrive quelques semaines avant le départ de Rossini. Il y travaillera seize années durant tout en honorant des commandes pour d’autres salles de la péninsule. C’est Rome qui lui offre cependant aussi son premier succès durable en 1824 avec L’ajo nell’imbarazzo, farce comique dans laquelle il montre déjà un sens de l’humour contagieux et une capacité à humaniser la comédie avec des touches de pathos.
C’est à Rome aussi qu’il rencontrera sa femme Virginia (1828) et son beau-frère, Antonio (« Toto »), futur agent de Ricordi à Rome, et qui deviendra son ami le plus proche. A un rythme de « galérien » (dixit Verdi), Donizetti compose alors de deux à quatre opéras par an. Certes, il utilise la technique alors en vogue, bien utilisée par Rossini, de « recyclage musical », mais en moins de trente années, il composera soixante et onze œuvres lyriques ! Heinrich Heine, commentant la vie musicale parisienne, notera ainsi quelques années plus tard : « Cet Italien a beaucoup de talent, mais ce qui est encore plus remarquable, c’est sa fécondité, dans laquelle il n’est surpassé que par les lapins”.
Après quelques chefs d’œuvre : Anna Bolena (1830, Milan), L’Elisir d’amore (1832, Milan), Lucrezia Borgia (1833, Milan), Maria Stuarda (1834, Naples), Lucia di Lammermoor (1835, Naples) ou encore Roberto Devereux (1837, Naples), il est, en 1837, à quarante ans, seul au firmament de l’opéra italien voire mondial : Gioachino Rossini a pris une retraite prématurée en 1829, Vincenzo Bellini est mort tout aussi prématurément en 1835 et Giuseppe Verdi n’a encore que vingt-cinq ans : ce n’est qu’en 1842, avec Nabucco, qu’il éclipsera tous ses rivaux, année où Richard Wagner crée son premier opéra, Rienzi.
Le refus de la censure pour sa 58ème œuvre, Poliuto, inspirée du Polyeucte de Racine, le suicide du ténor qui en a résulté, le décès de sa femme adorée, l’échec de sa candidature à la direction du Collège royal de musique de Naples, où il enseigne depuis 1834, tout autant que le prestige de la capitale européenne de la musique, l’incitent à quitter la capitale des Deux-Siciles pour Paris.
Rossini l’y avait déjà invité en 1835, le public l’avait bien accueilli et les perspectives s’annoncent propices : deux commandes de l’Académie royale de musique (La Favorite en 1840 et Les Martyrs), deux autres pour le Théâtre de la Renaissance, la création française de Lucrezia Borgia à l’affiche du Théâtre des Italiens et une commande pour la Fille du régiment par l’Opéra-Comique... Donizetti était ainsi capable d’écrire simultanément dans quatre styles différents pour les différents opéras. Après l’échec de Benvenuto Cellini, Hector Berlioz notera au lendemain de la création de La Fille du régiment, dans le Journal des débats du 16 février 1840 : « M. Donizetti a l’air de nous traiter en pays conquis, c’est une véritable guerre d’invasion. On ne peut plus dire : les théâtres lyriques de Paris, mais seulement les théâtres lyriques de M. Donizetti. » Les mêmes reproches que l’on fera trente ans plus tard à Jacques Offenbach...
D’autres œuvres ou commandes importantes suivront à Rome, Milan, Vienne (où il est nommé Hofkapellmeister) et Paris. Atteint de la syphilis, il parvient néanmoins à produire un chef d’œuvre comique, Don Pasquale (1843) et une dernière tentative dans le grand opéra français (Dom Sebastien) avant son ultime opéra à Naples (Caterina Cornaro) en 1844.
Admis au sanatorium d’Ivry en 1845, il est paralysé et privé de parole ; ses amis finissent par obtenir qu’il revienne à Bergame où il meurt le 8 avril 1848. Il repose près de son maître, Simone Mayr, dans l’église Sta Maria Maggiore.
L’œuvre
Le livret est la création, sans base littéraire préalable, de deux librettistes chevronnés, Jules-Henry Vernoy de Saint-Georges, considéré comme le meilleur librettiste de la première moitié du siècle avec Scribe et Jean-François Bayard qui a travaillé dix-sept fois avec Scribe et dont il épousera la nièce.
Il s’inscrit dans un contexte historique marqué, depuis 1835, par la volonté de Louis-Philippe d’affermir son règne et par un environnement diplomatique qui se tend (question d’Orient qui conduira à l’infamant traité de Londres et au risque de guerre). La transformation de Versailles en musée dédié « à toutes les gloires de la France » (1837) puis le retour des cendres de Napoléon Ier et ses grandioses funérailles (15 décembre 1840) pour attirer les nombreux nostalgiques du « Petit Caporal » en seront des illustrations.
Nulle surprise donc à ce que, en pleine glorification des armées de la Révolution et de l’Empire, la « légende napoléonienne », au théâtre et dans la littérature, le livret y situe l’action en temps et en lieu faisant ainsi de cette œuvre un opéra patriotique durable. « Ah que la République était belle sous l’Empire ! » remarquait le premier historien de la Révolution, Alphonse Aulard, en 1885 ...
L’histoire qu’ils produisent a tous les ingrédients d’une comédie romantique : une situation légèrement absurde (une jeune fille élevée par tout un régiment de soldats), des partis rivaux (les Français et les Autrichiens), un jeune couple qui doit surmonter cette rivalité pour être ensemble, un choix entre l’amour et la position sociale et une fin heureuse comme il se doit à l’époque.
Partant de ce livret bien adapté au genre français par excellence de l’opéra-comique, mélange de dialogues parlés et d’airs chantés, Donizetti se glisse parfaitement dans son esprit avec une intrigue simple, des émotions clairement dessinées, une musique facile à mémoriser et une touche exotique dès l’ouverture (le Tyrol évoqué par le cor et le yodel) poursuivie par tambours et marches militaires.
Il enchaîne les scènes de façon rythmées, alterne airs et chœurs patriotiques et épisodes comiques et incorpore de superbes mélodies dramatiques et des assauts de bel canto. L’air de Marie « Il faut partir » au premier acte et son second « Mon sort », introduit par un magnifique violoncelle solo, témoignent des premières. Les huit contre-ut, cet Everest des ténors que constitue la cavatine de Tonio (« Ah ! mes amis, quel jour de fête / Pour mon âme quel destin ») ou la spectaculaire cabalette de Marie, avec contre-ut voire contre-mi bémol (« Salut à la France ! », illustrent généreusement la pyrotechnie bel cantiste italienne.
Ce “Salut à la France” deviendra même, avant que la Marseillaise ne soit proclamée hymne officiel en 1879, l’hymne national inofficiel.
Virtuosité et lyrisme, élégance et trivialité, pittoresque et sentimental sont ainsi habilement mêlés. Comme le conclue le critique anglais Henry Chorley (1808-1872), « La musique est d’une gaieté insouciante qui confine à l’exubérance, d’une franchise authentiquement militaire mais jamais vulgaire. C’est léger, c’est familier, c’est entraînant, c’est tout ce que les pédants trouvent facile à condamner. »
La création et le devenir
La création a lieu le 11 février 1840, salle de la Bourse, peu avant la réouverture de la salle Favart ravagée par un incendie. L’accueil est mitigé, la pièce étant victime d’une interprétation médiocre et d’une campagne de critiques accusant le compositeur de recyclage éhonté, ce qui, cette fois n’était pourtant pas le cas. « L'ouvrage de Donizetti est remarquable surtout par la simplicité des mélodies, par la fécondité des idées et par les effets du chant » écrit cependant La France Musicale.
Une version italienne est donnée à la Scala en octobre sous la supervision du compositeur et avec ses propres récitatifs. Après une nouvelle tentative à Paris en 1848, brisée par « les journées de juin », le triomphe arrive sous la forme d’une Figlia del Regimento au Théâtre-Italien en 1850 ! L’Opéra- Comique, piqué au vif, reprend l’original dès 1851. La Fille du régiment y fêtera sa cinq-centième en 1871 et sa millième en 1914.
L'ouvrage est longtemps resté au répertoire par son patriotisme affiché. En France, il était d'ailleurs d'usage de représenter l'ouvrage, dans les salles lyriques, chaque soir de 14 juillet. Parallèlement, la version italienne gagne rapidement les États-Unis et le Royaume-Uni, portée par des stars comme Jenny Lind, Henriette Sontag et Adelina Patti. Au Metropolitan Opera de New York, en 1940, Lily Pons fait sensation à la reprise finale du « Salut à la France » en brandissant un drapeau tricolore paré d’une croix de Lorraine.
Après quelques décennies d’éclipse, Joan Sutherland ressuscitera l’ouvrage à Covent Garden en 1966 avec Luciano Pavarotti entamant ainsi la renaissance donizettienne. C’est aussi à Covent Garden que fut créée, l’hiver 2007, la célèbre version de Laurent Pelly, alors avec Natalie Dessay et Juan Diego Florez. Elle a, depuis, fait le tour du monde, du Metropolitan Opera de New York à la Staatsoper de Vienne, coproducteurs, de Barcelone à Madrid, de Séville à Thessalonique, de San Francisco à Chicago, que nous verrons à l’opéra Bastille avant qu’elle n’aille à la Scala de Milan dans un an ...
L’Argument et les airs
Acte I Un site champêtre du Tyrol autrichien.
La guerre fait rage au Tyrol et les villageois qui se tiennent sur une colline et regardent une bataille des troupes autrichiennes contre les troupes napoléoniennes ennemies, qui se déroule en bas dans la vallée expriment leur peur (introduction « L’ennemi s’avance / Sainte Madone »). Passant par le village pour rejoindre l’Autriche depuis son château bavarois, la Marquise est si effrayée que son fidèle intendant, Hortensius, doit lui administrer des sels (couplets « Pour une femme de mon nom »). L’armée française s’éloigne, au soulagement de tous (chœur « Allons, plus d’alarmes !»).
La Marquise, déjà « victime de la guerre », se réfugie auprès des paysans et envoie son intendant aux nouvelles. Hortensius s’y rend, non sans crainte, et tombe sur le vieux sergent Sulpice, qui lui assure que ses troupes rétabliront l’ordre et que les Français amènent la paix. Hortensius retourne prévenir sa maîtresse.
Sulpice est rejoint par Marie, la vivandière du 21ème régiment (duo « La voilà ! La voilà / Au bruit de la guerre »). Enfant abandonnée, elle a été trouvée dans un berceau avec pour seul indice une lettre d’un certain capitaine Robert la recommandant à une marquise de Berkenfield, jamais retrouvée. Le régiment l’a dès lors adoptée comme sa fille. Sulpice s’inquiète cependant car elle a été vue avec quelqu’un. Marie avoue qu’elle s’est éprise du jeune Tyrolien, qui lui a sauvé la vie alors qu’elle tombait dans un précipice et qui, depuis, ne cesse de la suivre. Sulpice lui rappelle qu’elle ne pourra épouser qu’un brave du 21ème .
Les soldats entrent alors, encadrant un étranger qui rôdait autour du camp et qu’ils veulent mettre à mort pour espionnage (chœur « Allons, allons, marche à l’instant !). Marie reconnaît immédiatement son sauveur, Tonio, et intercède en sa faveur auprès de ses « pères ». Ayant trinqué avec le régiment, Tonio désire à présent combattre à leurs côtés pour la France – pour lui permettra d’être auprès de Marie. A la demande de Sulpice, elle entonne le Chant du régiment (couplets « Chacun le sait, chacun le dit »). Les soldats sortent, appelés par le devoir (chœur « Dès que l’appel sonne »).
Se retrouvant seule avec lui, Marie explique à Tonio, incrédule, qu’elle est la fille adoptive de tout le régiment. Tonio lui déclare alors sa flamme, elle y répond volontiers (duo « Quoi, vous m’aimiez ? / Depuis l’instant où dans mes bras »). L’entrée de Sulpice refroidit cependant l’ardeur des tourtereaux : Marie a en effet promis d’épouser un soldat du régiment, si elle se marie dit-elle... Marie et Sulpice se querellent, interrompus par l’entrée d’Hortensius et de la Marquise.
La Marquise désire regagner son château de Berkenfield et a besoin d’une escorte. En entendant ce nom, Sulpice réagit immédiatement. Il découvre que Marie est « la nièce » disparue de la Marquise, fruit des amours de sa sœur avec le capitaine Robert. Venue faire la paix avec Sulpice, Marie est mise au courant de ce retournement. La Marquise lui enjoint de la suivre au château, où elle compte en faire une jeune femme convenable pour tenir son rang et son héritière. Au son du tambour, le régiment se rassemble (chœur « Rataplan ! rantanplan ! rantanplan !»).
Entre Tonio en uniforme, survolté : il s’est enrôlé dans le régiment et peut désormais prétendre à la main de Marie (cavatine « Ah ! mes amis, quel jour de fête / Pour mon âme quel destin »). Le régiment après quelques réticences accepte finalement de lui donner la main de Marie. Sulpice douche néanmoins son enthousiasme en lui annonçant le départ prochain de Marie chez sa tante. Les amoureux en larmes se disent adieu, et tout le régiment pleure avec eux le départ de sa fille (romance et finale « Il faut partir ! / Ô douleur ! ô surprise !»).
Acte II Salon du château de Berkensfield
La Marquise a convoqué Sulpice, qui récupère au château d’une mauvaise blessure reçue trois mois plus tôt. Elle lui annonce qu’elle a décidé de donner sa nièce en mariage au duc Scipion, le neveu de la Duchesse de Crakentorp, et que le notaire viendra le soir même pour la signature du contrat. Marie, à laquelle la Marquise a inculqué tant bien que mal les bonnes manières, n’a accepté cette union que du bout des lèvres et la marquise compte donc sur le vieux sergent pour l’aider.
Marie se présente devant la Marquise pour sa leçon de chant, où elle doit interpréter une romance de Pierre-Jean Garat, Les Amours de Cypris. A l’effarement de sa tante, et à l’instigation complice de Sulpice, la jeune fille truffe son air de bribes du Chant du régiment. À l’évidence, son ancien mode de vie lui manque et elle n’a pas vraiment adopté le nouveau (trio « Le jour naissait dans le bocage »).
Resté seul avec Marie, Sulpice tente en vain de la convaincre que son mariage prochain est un sort enviable et que Tonio l’a vraisemblablement oubliée mais il n’y croit pas lui-même. Hortensius vient annoncer à Sulpice qu’un soldat gradé vient de se présenter au château, il se rend à sa rencontre. Marie chante alors sa peine, résignée à accepter le sort que sa tante lui a réservé (« Par le rang et par l’opulence »). Entendant au dehors une musique militaire, elle retrouve sa joie et l’exprime dans une brillante cabalette à la gloire de la France, bientôt rejointe par ses anciens camarades (« Salut à la France »).
Le soldat gradé est bien sûr Tonio, qui a gagné ses galons de lieutenant. Tonio, Sulpice et Marie savourent leurs retrouvailles (trio « Tous les trois réunis »). Alors que Marie et Sulpice sont saisis de tristesse à l’idée que Marie ne pourra jamais épouser Tonio, celui-ci leur déclare qu’il a appris d’un oncle bourgmestre un secret qu’il doit taire encore, mais qui pourrait sauver la situation.
L’entrée de la Marquise interrompt la discussion. Offusquée de trouver sa nièce en présence d’un soldat, elle veut le chasser : Marie doit signer son contrat de mariage dans une heure. Tonio avoue alors à la vieille dame l’amour qu’il éprouve pour Marie et lui demande sa main (romance « Pour me rapprocher de Marie »). Marie avoue que cet amour est réciproque, mais la Marquise ne veut rien entendre et chasse Tonio. Celui-ci se sent alors contraint de dévoiler son secret : la Marquise n’a jamais eu de sœur, Marie ne peut donc être sa nièce et seul le régiment peut décider de son mariage. La Marquise ordonne à Marie de rentrer dans ses appartements et congédie Tonio.
Restée seule avec Sulpice, la Marquise lui dévoile son secret : Tonio dit vrai, c’est elle-même qui a eu avec Robert cette enfant illégitime qu’elle a dû abandonner. Le prestigieux mariage qui attend Marie est pour elle l’unique moyen de rendre à la jeune fille un nom et un rang. Sulpice essaie en vain de lui expliquer que le bonheur de Marie est ailleurs.
Les invités commencent cependant à arriver, il est à présent l’heure de signer le contrat. Marie tarde à se présenter et la Duchesse de Crakentorp et le notaire s’impatientent. Sulpice, pour la décider à venir, demande à la Marquise l’autorisation de lui révéler la vérité, ce qu’elle finit par consentir. Par piété filiale, Marie se résout ainsi à signer le contrat.
Mais menés par Tonio, les soldats font alors irruption (Au secours de notre fille). Ils révèlent aux invités, d’abord horrifiés puis compréhensifs, que Marie n’a d’autre père que le régiment, dont elle fut jadis la vivandière. Marie s’apprête malgré tout à apposer sa signature. Saisie par l’émotion, sa mère retient son bras et lui donne l’époux que son cœur a choisi. La Duchesse, outrée, et les invités quittent les lieux, tandis que les soldats célèbrent l’amour et la France (« Salut à la France !»).
Les personnages et leurs voix
• Marie : jeune vivandière, orpheline espiègle, adoptée tendrement par un régiment de soldats personnage espiègle entre Fifi Brindacier et Gavroche (soprano colorature).
• Tonio : jeune tyrolien qui pour l’amour de Marie s’enrôle dans le régiment de ses pères (ténor d’agilité)
• La marquise de Berkenfield : aristocrate bavaroise, « tante » de Marie qui veut la marier dans « son rang » au duc Scipion fils de la duchesse de Crakentorp, (soprano).
• Sulpice : sergent, porte-parole du 21ème régiment (basse bouffe).
• Hortensius : intendant de la marquise (basse).
• La duchesse de Crakentorp : représentante de la haute aristocratie bavaroise, tante du duc
Scipion, à qui la marquise veut donner Marie pour épouse; généralement rôle parlé confié à des artistes âgées (mezzo-soprano).
Discographie
• Richard Bonynge (dir) : Joan Sutherland (Marie), Luciano Pavarotti (Tonio), Spiro Malas (Sergent Sulpice), Monica Sinclair (la Marquise de Berkenfield), Jules Bruyère (Hortensius), Edith Coates (la Duchesse de Crakentorp) - Royal Opera House -1967-Studio- CD Decca : Pour La Stupenda, brillamment comique, superbement mise en valeur par son époux et bien sûr aussi pour le jeune Pavarotti dans une des plus éblouissantes versions de la fameuse série de contre-ut. La version classique de référence.
Vidéographie
• Bruno Camanella (dir), Laurent Pelly (mes) : Natalie Dessay (Marie), Juan Diego Florez (Tonio), Alessandro Corbelli (Sergent Sulpice), Felicity Palmer (la Marquise de Berkenfield), Jules Bruyère (Hortensius), Dawn French (la Duchesse de Crakentorp) - Royal Opera House - 2007-Grand Théâtre du Liceu- DVD Virgin Classics: une des plus belles versions de la production de Pelly avec un couple fabuleux.
Bibliographie
• Avant-scène Opéra N° 179 : La fille du régiment, 1997 : livret, analyses
Jean-François Bourdeaux
Club Opéra Sciences Po Alumni
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