Pelléas et Mélisande : les éloges de la presse pour cette production et la Mélisande de Patricia Petibon
LE FIGARO
« Au Théâtre des Champs-Elysées, l’œuvre de Debussy mise en scène par Éric Ruf est une réussite visuelle et musicale. […] Les lumières de Bertrand Couderc éclairent ce décor claustrophobique et glauque avec beaucoup de subtilité (les reflets de l’eau sur le plafond du théâtre !), et ménagent des éclats de lumière dorés à la Gustav Klimt, ceux des écailles scintillantes de la robe de Mélisande dessinée par Christian Lacroix, faisant d’elle une anomalie dans ce monde dominé par les camaïeux de noir. »
LES ECHOS
« Avec une infinie délicatesse, la mise en scène du patron de la Comédie-Française laisse flotter cet opéra, ou les non-dits sont aussi éloquents que les paroles, ou l’eau reflète les âmes comme un miroir, pour mieux les engloutir ensuite. Dans ce sombre contexte, Mélisande brille telle une apparition, une créature Art nouveau, une peinture préraphaélite ou de Klimt frêle silhouette, chevelure infime, longues robes aux reflets d’or. » «Dans le rôle d’Arkel, le vieux roi un peu dépassé par les évènements, Jean Teitgen se montre miraculeux de tendresse et de douceur. […] C’est aussi pour sa diction exemplaire qu’on aime la Mélisande de Patricia Petibon et pour sa composition sensible et très intelligente, qui derrière l’énigme du personnage, laisse voir comment l’oie blanche devient une Vénus rousse. »
LA CROIX
« Fluide, sobre, claire et respectueuse du texte, à la fois incarnée et surnaturelle, la conception d’Éric Ruf enchaîne les scènes comme les plans d’un film, amenuise les archaïsmes du texte de Maeterlinck, joue avec subtilité de l’imagerie médiévale. La direction d’acteur, exemplaire d’humanité, permet à la somptueuse distribution réunie par le Théâtre des Champs-Elysées de s’exprimer librement, dans de somptueux costumes […] signés Christian Lacroix. »
TELERAMA
« Mélisande-Patricia Petibon, avec sa chevelure d’un roux ardent, ses robes scintillantes (dessinées par Christian Lacroix) et son soprano bien projeté, d’une clarté presque surnaturelle, amène partout couleur et lumière, tandis que se découpent, sur le gris de la paroi, des fenêtres-tableaux aux reflets dorés, et des profils à la Gustav Klimt (exact contemporain de Debussy). »
CONCERTCLASSIC
« Cultivant de bout en bout le mystère, la Mélisande de Patricia Petibon est, comme nous nous y attendions, remarquable. […] La rondeur de son instrument est idéale, sa façon de blanchir certaines notes ou d’éviter tout vibrato est parfaite, sa tendance à faire un sort à chaque mot disparaissant rapidement au profit d’une prestation tout en douceur et teintée d’une trouble mélancolie. »
RESMUSICA
« Alors que l’envoûtement de Pelléas et Mélisande est pour beaucoup difficile à s’approprier, cette nouvelle production du Théâtre des Champs-Élysées donne véritablement les moyens de traverser cette forêt obscure afin d’accéder à l’expression enchanteresse de l’opéra de Debussy, où la fusion de la musique et de la poésie se trouve à son apothéose. » « La Mélisande de Patricia Petibon comporte tellement de prismes, tellement de palettes, tellement de nuances, qu’à chaque apparition nous avons l’impression de découvrir une nouvelle héroïne dont nous n’avions auparavant envisagé que des traits grossiers en comparaison de l’approche pleine de finesse de l’interprète. » « Ce spectacle remarquable s’adresse à tous, grands admirateurs de l’ouvrage ou spectateurs à conquérir. […] cette production restera certainement longtemps dans les mémoires. »
QOBUZ
« La Mélisande de Patricia Petibon n’est pas qu’une chevelure : encore que son ample rutilance nous vaille une mémorable scène de la Tour. Elle est inflexion et intonation, avec le poids juste pour mettre ce qu’il faut de son, et rien de plus, pour que la prosodie géniale et révolutionnaire (en français du moins) de Debussy soit honorée. S’agissant d’un instrument aussi musicien, sensible et fiable que la voix de Petibon, ça devrait aller de soi ! Splendide performance d’actrice, positive, charnelle, mieux qu’absente : impossible à localiser, à situer. Dans son économie de geste et de mouvement, une discipline supérieure. Depuis Denise Duval, la seule Mélisande peut-être à porter ainsi charnellement à la fois sa palpabilité et son étrangeté. »
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