Chaque année, des étudiants de Sciences Po pleins d'idées décident de créer leur entreprise. Pour réussir, ils ont aussi besoin du soutien et de l'expertise du réseau des alumni. Focus sur Nexia BS, projet porté par l'incubateur de Sciences Po, que nous avons rencontré.
Amis d’enfance, Alexandre De La Roche et Alex Sala, sont passionnés par les sciences, et en particulier les mathématiques. Alors que le premier est en école d’ingénieur (double cursus Centrale Supélec et ESCP), le second a suivi le double cursus Sciences Po – Paris I en mathématiques appliquées avant d’intégrer le master Finance et Stratégie. C’est ensemble qu’ils développent l’idée de développer Nexia BS, une startup qui a pour objet d’appliquer la technologie blockchain aux matières premières, en particulier le pétrole brut.
La blockchain, une sorte de livre de compte virtuel, donne l’opportunité aux acteurs présents sur un marché spécifique de suivre les transactions menées au sein de celui-ci. Ainsi, ces échanges sont traçables et transparents, tout en étant anonymes puisque le nom des acteurs de la blockchain n’est pas dévoilé. Ce système d’échange d’informations permet de connecter plus simplement les acheteurs et les vendeurs sur les marchés financiers, et notamment celui des matières premières qui est aujourd’hui extrêmement opaque.
Intéressés et intrigués par ce concept, les deux amis s’inscrivent au concours « Génération Blockchain », organisé par la BNB Paribas et HSBC en 2017. Celui-ci leur donne l’opportunité d’imaginer Nexia BS et de développer une première version du logiciel. Leur idée semble prometteuse puisqu’ils remportent le concours au mois de mai face à une cinquantaine d’autres projets. Nexia BS est parti d’un constat simple : aujourd’hui il est extrêmement difficile pour un particulier d’investir dans le pétrole brut. Leur objectif est donc de mettre en lien les particuliers intéressés et les vendeurs, de manière simple, transparente, et anonyme, grâce à un logiciel, basé sur la technologie blockchain.
Actuellement à la recherche d’investisseurs, les deux associés souhaitent d’ici à la fin de l’année finir la seconde version de leur logiciel, une interface de programmation (API), qu’ils souhaitent par la suite offrir à des banques, qui proposeront ensuite ce service d’achat et de vente de matière première à leurs clients.
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