Cas unique dans l’histoire de l’opéra, L’Anneau du Nibelung (Der Ring des Nibelungen) est la tétralogie colossale à laquelle Richard Wagner a travaillé durant trente ans et qui est devenue une des œuvres majeures du répertoire lyrique.
Le Ring devait être le point d'orgue de l'ère Stéphane Lissner (prédécesseur d'Alexander Neef à la direction de l'opéra de Paris) et de Philippe Jordan, son directeur musical, la covid l'a réduit à une brillante version de concert sans public.
C'est donc avec un immense intérêt que les amateurs voient leur vœux d'une version scénique à Paris enfin se réaliser, quatorze ans après la précédente production. Œuvre rare car complexe à produire, la tétralogie n'aura été donnée dans sa totalité à l'opéra de Paris dans les soixante-dix dernières années qu'en 1957, dans les décors historiques de 1908, et en 2010 !
C'est donc bien un événement, et d'autant plus marquant qu'il consacrera la prise du rôle de Wotan par Ludovic Tézier, un des plus grands barytons internationaux, qui en rêvait lui depuis vingt-cing ans !
Créé en 1869, le prologue L’Or du Rhin (Das Rheingold) déploie dès son premier accord tellurique un monde parcouru de questions existentielles.
Qui obtiendra le pouvoir de l’anneau forgé dans l’or du Rhin ? Les dieux, les géants ou les Nibelungen ?
Empruntant à la mythologie nordique et germanique, Wagner conçoit un cycle hors norme qui reflète son ambition novatrice : créer une œuvre d’art totale (Gesamtkunstwerk) inspirée de la tragédie antique.
En plus de révolutionner l’art lyrique, il propose une matière théâtrale offerte à de multiples interprétations.
La mise en scène est confiée à Calixto Bieito, le choix de Lissner pour 2020, Pablo Heras-Casado, qui a dirigé la tétralogie au Teatro Real de Madrid et Parsifal à Bayreuth, sera à la baguette avec une belle équipe vocale (Marie-Nicole Lemieux, Brian Mulligan, Eve-Maud Hubeaux,...).
Jean-François Bourdeaux
Président du Club Opéra
Billet | Fin de vente | Restants | Prix |
---|